Vous pouvez prendre des notes car votre réforme se résume à ces chiffres. C'est clair et simple.
Vous voulez élever le seuil d'entrée dans le barème de l'ISF à 1,3 million d'euros alors qu'il s'établit aujourd'hui à 790 000 euros. Sachant que, comme on dit à l'école primaire, le patrimoine médian des Français est de 110 000 euros, le seuil d'entrée en vigueur représente 7,5 fois ce patrimoine médian – ce qui n'est tout de même pas rien. Vous souhaitez porter ce rapport à plus de dix fois le patrimoine médian. Nous voulons, nous, le maintenir à 7,5 fois le patrimoine médian.
Voilà la raison d'être de cet amendement. Les données sont très simples. Comme l'a dit Alexandre Vialatte dans l'une de ses chroniques : il ne suffit pas de manger des artichauts ou de mettre de l'ail dans le gigot pour faire partie d'une avant-garde politique. Monsieur le ministre, vous ne nous beurrerez pas les lunettes ! (Sourires et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)