Pierre-Alain Muet a dit beaucoup et fort bien, notamment à propos de compétitivité. Je me souviens, et je vais vous le citer, d'un discours prononcé en juillet 2007, dont vous reconnaîtrez l'auteur : « Il suffit de se poster gare du Nord un vendredi soir, à l'arrivée de l'Eurostar et du Thalys, pour comprendre que tous ces banquiers français partis travailler à la City, que tous ces exilés fiscaux réfugiés en Belgique n'ont qu'une envie, c'est de rentrer vivre en France. À ceux-là, ainsi qu'à tous nos compatriotes qui cherchent les clés des paradis fiscaux, nous ouvrons nos portes. Nous leur disons : Revenez, ce n'est pas le purgatoire ici. Nous avons besoin de vous. » C'était le discours de Mme Lagarde défendant le bouclier fiscal comme un facteur important pour faire revenir les exilés fiscaux.
Que s'est-il passé ? Tous les éléments qui nous ont été fournis à la commission des finances ont montré qu'en matière de flux des évadés fiscaux, rien n'avait changé depuis 2007 : il en partait autant qu'avant ; il en revenait autant qu'avant.
En matière de compétitivité fiscale, mes chers collègues, je vous demande de bien réfléchir et d'adopter cet amendement.