Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Louis Borloo

Réunion du 7 juin 2011 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2011 — Article 1er, amendements 504 1233 410 1497 358

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Les arguments sont convaincants, justes et partagés. Nous nous accordons en effet à reconnaître qu'un certain nombre de biens spéculatifs ou de très haute valeur ne peuvent pas échapper totalement à la solidarité nationale. Un certain nombre de collègues insistent sur les difficultés de l'évaluation et les risques d'inquisition. J'entends tous ces arguments. Mais je suis convaincu que, dans le monde moderne d'aujourd'hui, l'art en général et spéculatif en particulier ne peut pas échapper à la solidarité et à la prise en compte de la plus-value.

Parmi les amendements qui nous sont soumis, certains permettent d'intégrer les oeuvres d'art dans l'assiette de l'ISF – avec les difficultés évoquées par Charles Amédée de Courson dont j'ai bien entendu les arguments –, d'autres reviennent sur la taxation des plus-values, qui est aujourd'hui très avantageuse. En effet, les oeuvres d'art sont soumises à un prélèvement de 5 % sur les plus-values à titre forfaitaire et les métaux précieux bénéficient d'un taux de 8 %. À ces niveaux-là, il s'agit quasiment d'exonérations ! Pour quelles raisons économiques ? Pour quelles raisons sociales ? Pour quelles raisons morales ?

Je suis convaincu qu'une convergence se dessinera pour que nous adoption l'une des deux mesures : soit celle concernant l'ISF, soit celle mettant fin à l'exonération sur les plus-values, c'est-à-dire sur la création de richesses réelles et marchandes – j'ai déposé un amendement en ce sens après l'article 5.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion