…parce que vous, comme disait la Fontaine, c'est intérêt et principal !
Monsieur le ministre, partout en Europe, des revendications s'élèvent. Ce serait une erreur historique de ne pas les prendre en compte, et, pourtant, votre aveuglement idéologique vous empêche d'appréhender les mesures de justice sociale et fiscale qui s'imposent.
Comme le formulait Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize, « vous voulez les misérables secourus, tandis que nous voulons la misère supprimée ». Ce clivage idéologique traverse notre hémicycle depuis la première Constituante et fait de vous, mes chers collègues de droite, les forces du conservatisme, alors que nous sommes les artisans du progrès écologique et social.
Par divers artifices constitutionnels, légaux ou réglementaires, vous tentez de vider cette assemblée de tout débat et cherchez à entraver son action.
Le projet de loi constitutionnelle sur l'équilibre des finances publiques, le pacte « euro plus » ou le traité de Lisbonne, que vous avez fait adopter en vous affranchissant de la décision souveraine du peuple français, sont des exemples de carcans ultralibéraux destinés à comprimer toute velléité d'une autre politique. Pourtant, ces revendications de justice sociale et fiscale résistent, nous en sommes les porte-voix, et leur mise en oeuvre ne relève pas d'une utopie, mais d'un choix de société.
« L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie. » De qui est cette phrase, monsieur Piron ? De Wolfgang Goethe.