Merci de cette nouvelle invitation. Je suis ravie de constater qu'au fil des années, la concertation grandit entre le monde de la recherche et le monde de l'action. À terme, cela portera ses fruits.
Quand on parle du temps partiel, il est très important de prendre conscience que les situations qu'il génère sont très hétérogènes : entre la caissière à temps très réduit, et la (ou le) fonctionnaire à 80 %, il y a deux mondes. Pour autant, certaines caractéristiques sont communes à ces deux situations : un salaire partiel, des promotions partielles, des évolutions de carrière ralenties et des retraites partielles.
Choisi ou non, le temps partiel a des répercussions à longue échéance, que les intéressés – notamment les jeunes femmes – ne réalisent pas. En 2004, lorsque je suis venue devant vous, je ne le percevais pas autant. Mais depuis le débat sur la réforme des retraites de l'année dernière, il est clair que les salariés qui optent pour un temps partiel doivent se projeter sur le long terme. Il faudrait absolument organiser une campagne pour les alerter sur ce point.