Nous ne réaliserons nos objectifs sur les énergies renouvelables que si nous les atteignons aussi dans les domaines de l'éolien et de la biomasse. Or le succès du premier dépendra de la mise en place des schémas régionaux, qui ont pris du retard, et de l'engagement des opérateurs dans les nouveaux régimes d'installations classées. Quant à la seconde, l'objectif de 10 millions de tonnes équivalent pétrole en 2020 suppose une mobilisation de l'approvisionnement en bois. À quand un grand « plan forêt » ? Dans mon département de la Meuse, 25 000 hectares forestiers ne seront jamais exploités du fait du morcellement des parcelles. Si nous n'agissons pas, la situation restera bloquée.
J'ai été frappé par l'article de Corinne Lepage paru dans Le Nouvel Observateur. Le prix de l'électricité nucléaire est-il sous-évalué en France ?
Confirmez-vous les propos sur les investissements d'avenir que vous avez tenus devant le Comité de haut niveau du laboratoire de Bure ? Le projet SYNDIESE concernant la transformation de la ligno-cellulose en huile sera-t-il financé par l'État, sous réserve de finalités techniques ?
La controverse sur les gaz de schiste me semble directement liée à l'absence de débat, dans notre pays, sur les questions énergétiques. Vous soulignez que l'expérimentation vient trop tard et qu'elle aurait dû être engagée plus tôt dans le cadre d'un débat public. Pourquoi avons-nous si peur d'ouvrir avec nos concitoyens une discussion sans laquelle aucune politique énergétique ne pourra réussir ?