Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, consciente du caractère obsolète de son schéma directeur de 1994, la région Île-de-France entama en 2005, avec les huit conseils généraux, la révision de cette clé de voûte de l'aménagement du territoire francilien. Le 25 septembre 2008, conformément aux lois de décentralisation et après une large concertation, le conseil régional adopta son nouveau schéma directeur, soit un an avant la loi du Grand Paris, monsieur le ministre. J'en profite pour rétablir quelques dates, monsieur Paternotte. Le discours du Président de la République date du mois d'avril 2009, donc après le vote du conseil régional sur le schéma directeur d'aménagement de l'Île-de-France. À travers le travail de ses préfectures, l'État a constamment été associé au processus d'élaboration du SDRIF. Or c'est de l'État que viendra le blocage que nous devons dénouer aujourd'hui.
C'est la raison pour laquelle nous sommes ici, mesdames et messieurs, car une fois le nouveau SDRIF voté par une assemblée élue, et donc légitime, il fut transmis au Premier ministre afin que celui-ci le transmette à son tour au Conseil d'État. Or François Fillon décida de garder ce document sur son bureau.
Un secrétaire d'État à la région capitale, M. Christian Blanc, fut alors nommé, ce qui constituait à la fois une première et un signe fort de recentralisation ; et un projet de métro faisant le tour de Paris en reliant de futurs pôles de compétitivité fut lancé. Il ne s'agissait pas de télescopage, monsieur le rapporteur, mais bien de torpillage.