Le pire, cependant, serait d'avoir occulté cette composante majeure de notre identité pour ne gêner personne, pour ne pas se différencier, bref, pour ne pas avoir à dire qui nous sommes. Or, comment respecter les différences, apprécier leur dialogue et leur confrontation, être convaincu que leurs échanges les enrichissent mutuellement, si l'on ne commence pas par savoir et par dire qui l'on est ?
Nos concitoyens, en ces temps de mutation planétaire, sont en recherche de repères, de racines et d'identité. Ne pas répondre à leurs attentes ne peut qu'accroître leur anxiété et les risques d'instabilité politique qui en résulteraient.
Je crois donc, en conscience, que la résolution que nous allons voter pour affirmer notre attachement au respect des principes de laïcité et de liberté religieuse n'est pas incompatible avec le rappel des valeurs judéo-chrétiennes qui ont nourri et modelé notre civilisation. Je suis même convaincu qu'elle crée les conditions pour les affirmer plus fortement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.