En la matière, toutefois, il faut être pleinement responsable et pragmatique. C'est la voie de la concertation, dans un esprit de responsabilité, qui est privilégiée aujourd'hui. Une solution a d'ores et déjà été apportée à Nice. Le problème n'est donc pas insurmontable et les pouvoirs publics s'engagent à faire de même à Paris et à Marseille. Dès cet été, nous obtiendrons des résultats. Les correspondants « laïcité » dans les préfectures ainsi que la conférence départementale de la liberté religieuse permettront de réaliser un diagnostic local pour résoudre les problèmes concrets auxquels sont confrontées les associations cultuelles locales.
En revanche, je le dis clairement, il est exclu de financer sur fonds publics la construction de lieux de culte. (« Bien sûr ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Mesdames et messieurs les députés, la vision de la laïcité qui transparaît de vos travaux et de l'action du Gouvernement est équilibrée. Ma conviction demeure que tous nos concitoyens, croyants ou non, doivent se féliciter de l'intérêt toujours vif que suscite la laïcité dans notre pays. La laïcité n'est pas un facteur de division, mais de rassemblement. Elle demande simplement aux uns et aux autres d'accepter de faire les concessions qui sont indispensables à l'existence d'une vie harmonieuse en société.
Je me félicite, encore une fois, que notre majorité soit au rendez-vous de ce débat. Je suis convaincu que, grâce à cette proposition de résolution, nous avons la possibilité, ensemble, de renforcer notre cohésion sociale. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)