S'agissant de la lecture des caractéristiques génétiques en prénatal, nous y avons ajouté par voie d'amendement l'obligation, en plus de l'avis médical, de rencontrer une association de parents d'enfant atteints de maladies telles que la mucoviscidose, la myopathie ou la trisomie.
S'agissant des greffes, très marqués par les refus de prélèvement qui atteignent encore pratiquement 30 % dans notre pays, nous avons défendu des amendements proposant que les Français, une fois informés, doivent préciser s'ils acceptent des prélèvements en cas d'accident.
Nous refusons l'assistance médicale à la procréation à des âges avancés chez les femmes. Nous réaffirmons que l'on ne peut pas être enceinte à soixante ans.
Le dernier point important a fait l'objet d'un débat respectueux : faut-il interdire la recherche sur l'embryon avec dérogation ou l'autoriser avec encadrement ? Je tiens à rappeler que les cellules embryonnaires sont des cellules en devenir qui donnent la vie. Elles sont donc tout à fait particulières et remplissent une mission importante. Si leur utilisation à des fins de recherche est actuellement nécessaire, je pense que ce n'est que temporaire ; elle devra être abandonnée dès que la recherche pourra procéder autrement. Ayant entendu les arguments des uns et des autres, le Nouveau Centre a voté pour l'article 23, c'est-à-dire pour l'interdiction avec encadrement.
Les lois de bioéthique renvoient à une réflexion très personnelle. Chacun des membres de notre groupe prendra donc ses responsabilités de façon individuelle. À titre personnel, je voterai pour. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)