Ma question s'adresse au ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, M. Alain Juppé.
Les 26 et 27 mai derniers, le G8 se réunissait à Deauville sous la présidence de la France. Créé à l'initiative de la France en 1975, ce rendez-vous annuel permet aux principaux dirigeants des pays démocratiques de se parler librement et d'essayer d'harmoniser leurs positions, comme l'a rappelé le Président de la République.
Tout comme le G20, le G8 a un rôle d'orientation politique majeur permettant d'aborder les questions géopolitiques d'importance, de réfléchir aux problèmes économiques et sociaux mondiaux et de définir des solutions.
Cette année, le contexte a été marqué par de nouveaux équilibres internationaux et une sorte d'accélération du rôle croissant des pays émergents. La France, par la voix du Président de la République Nicolas Sarkozy, a assumé un leadership indéniable, que Barack Obama a d'ailleurs expressément salué. Elle a ainsi proposé de recentrer le G8 sur des enjeux stratégiques tels que la question du nucléaire, la solidarité avec le Japon, internet, les révolutions arabes ou encore le développement de l'Afrique. Car la meilleure façon de faire face aux mouvements migratoires du XXe siècle, c'est bien sûr – vous l'avez souvent dit, monsieur le ministre d'État – le développement des pays d'origine.
Le sommet de Deauville a ainsi été placé sous un double signe : celui des libertés et de la démocratie, avec un soutien déterminé aux printemps arabes et l'adoption pour la première fois d'une déclaration sur l'internet ; celui des solidarités et protection, avec un partenariat renouvelé avec l'Afrique et un renforcement de nos engagements en matière de sûreté nucléaire.
Pouvez-vous nous préciser, monsieur le ministre d'État, comment ces grandes orientations, impulsées à l'occasion de ce forum, s'appliqueront-elles ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)