Monsieur Candelier, je n'ai pas de réponse à votre question. Tout dépend de ce que le Gouvernement voudra faire. La question pour nous est de savoir si Thales exercera d'ici mars 2012 son option de monter de 25 à 35 % du capital, sachant que la valeur de l'option évolue peu, étant indexée sur des taux d'intérêt bas. Nous y travaillons dans le cadre d'une réflexion plus globale.
Thales Raytheon Systems est une des rares sociétés communes (JV) transatlantiques. Elle a produit le système de contrôle des opérations et de la défense aérienne de l'OTAN (ACCS-LOC1), un projet d'un milliard d'euros qui est en voie de déploiement pays par pays. Il s'agit du logiciel temps réel le plus complexe jamais réalisé par Thales et par Raytheon et de l'un des plus grands jamais assemblé avec près de 10 millions de lignes de code. Il pourrait connaître un prolongement dans le cadre du projet de défense antimissile balistique de l'OTAN dont il serait l'élément clé du système de commandement. La société a d'ailleurs reçu un premier contrat de faisabilité pour voir, à partir du système actuel, comment surveiller aussi les couches plus hautes de l'atmosphère et constituer ainsi la première brique technologique d'un système d'alerte de missile balistique avec une vraie maîtrise européenne.
En outre, cette société a l'exclusivité pour commercialiser les radars de défense sol-air sur le marché international.
Avec un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars, Raytheon est un peu plus gros que Thales et est présent à peu près sur les mêmes métiers : c'est donc un concurrent important, mais nous arrivons à bien travailler ensemble dans notre société commune.