Nous savons que la biodiversité est très complexe et mal connue. La question peut être abordée du deux manières : soit nous développons des schémas globaux et abstraits comme nous aimons tant le faire dans notre pays – même si leur efficacité est parfois sujette à caution ; soit nous faisons preuve de pragmatisme en adoptant des mesures ponctuelles, mais utiles.
Depuis cinquante ans, nous avons construit un peu partout et n'importe comment. Même si la corrélation entre le mitage urbain et la perte de biodiversité n'est pas absolue, elle n'en est pas moins réelle. Comment y remédier dans le cadre d'une réforme du code de l'urbanisme ?
Il en va de même en ce qui concerne les grandes infrastructures : « balafrer » ainsi notre territoire n'est pas propice à la protection de la biodiversité. Pourquoi les plus récentes, parmi ces dernières, n'utiliseraient-elles pas des corridors déjà existants – je pense, notamment, aux nouvelles lignes LGV ?
Les cormorans, redoutables pêcheurs, comptent parmi les espèces invasives. Pourquoi les autorisations de chasse ne sont-elles pas plus nombreuses ? Dans ma circonscription, les autorités représentant l'État m'assurent que l'on ne peut pas y toucher alors qu'ils détruisent bien d'autres espèces.
J'observe enfin que les marchés, magasins de bricolage et autres jardineries vendent un nombre impressionnant d'insecticides. C'est si facile de détruire un petit nid de guêpes – qui sont d'ailleurs considérées comme nuisibles ! Et l'on s'étonne, après, de la diminution de la biodiversité ! Pourquoi trouve-t-on encore ce type de produits ?