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Intervention de Philippe Boënnec

Réunion du 25 mai 2011 à 16h15
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Boënnec :

Le Grenelle de la mer s'inscrit dans une démarche à la fois visionnaire et vertueuse. Les océans, ne l'oublions pas, sont un monde encore largement inexploré puisque nous ne connaissons que 10 % de ce qu'ils recèlent même s'ils occupent 70 % de la surface du globe et que la France est le deuxième pays maritime en matière de zones économiques exclusives. L'avenir de la terre est en mer ! En témoignant de l'ambition maritime qui est la nôtre, notamment à travers le Livre bleu, le discours du Havre a été magnifique de ce point de vue.

En matière de gouvernance, je tiens à souligner l'importance du Conseil national de la mer et des littoraux dont je gage que la composition a donné lieu aux arbitrages qui s'imposaient. Il me semble important d'y associer l'ensemble des acteurs avec – pourquoi pas ? – les cinq collèges, notamment lors de la première réunion plénière et avant la mise en place d'une commission permanente. Quel sera donc, madame la ministre, son cahier des charges et son périmètre d'action ?

De la même façon, quels seront les objectifs des conseils maritimes de façade ? En tout cas, nous avons intérêt à promouvoir une véritable gestion intégrée de ces territoires afin d'en examiner l'ensemble des problématiques : parcs marins, aires marines, zones Natura 2000 en mer, énergies – sur ce plan-là, une déconcentration serait bienvenue –, ressources halieutiques et pêche.

J'insiste, également, sur la question de l'articulation entre l'extension des grands ports maritimes – 600 000 emplois dépendent directement ou indirectement de la mer – et les réserves nationales naturelles dans certains estuaires dont, notamment, celui de la Loire.

S'agissant de la pêche de loisirs, il convient bien entendu de se réjouir des diverses chartes qui ont été publiées et de la politique de marquages. La promotion d'une véritable pédagogie serait néanmoins nécessaire, puisque certaines espèces sont marquées sans nécessité véritable – ce qui ne constitue pas la meilleure façon de soutenir une politique.

Enfin, s'agissant de l'estran, nous devons commencer par mettre en place un observatoire avant de promouvoir et d'évaluer telle ou telle politique à laquelle les acteurs locaux – maires, élus, offices de tourisme – doivent être associés.

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