En ce qui concerne l'offre légale, début mai, l'Autorité de régulation des jeux en ligne – ARJEL – avait délivré quarante-neuf agréments : vingt-cinq agréments ont été attribués dans le secteur des jeux de cercle, c'est-à-dire le poker en ligne, seize concernent les paris sportifs et huit les paris hippiques.
Parmi les opérateurs agréés, vingt-cinq ont leur siège social situé en France, dont la Française des jeux et le PMU, huit l'ont à Malte, un en Irlande et un au Royaume-Uni.
Les principaux opérateurs qui étaient illégaux jusqu'alors – Betclic, Chili poker, Winamax ou Zeturf – ont sollicité et obtenu un agrément de l'ARJEL.
Le bilan de l'année 2010 est globalement en phase avec les projections. Ainsi, le produit brut des jeux – PBJ – s'est élevé pour les sites de paris sportifs à 79 millions d'euros, pour les sites de paris hippiques à 98,6 millions d'euros et pour les sites de poker à 139 millions d'euros, ce qui constitue une des surprises de cette ouverture. Le chiffre d'affaires du secteur atteignait donc 316,6 millions d'euros sur à peine sept mois – de juin à décembre –, soit un rythme annuel de 542 millions d'euros. Enfin, j'ajoute qu'il n'y a pas eu de phénomène de cannibalisation, ni entre paris en dur et en ligne, ni entre paris sportifs et hippiques, alors que cette inquiétude s'était manifestée dans l'hémicycle au cours de l'examen du texte.