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Intervention de Arnaud Robinet

Réunion du 26 mai 2011 à 9h30
Nomination d'un député en mission temporaire — Explication de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Le projet de loi qui nous est présenté aujourd'hui va dans le bon sens, dans le sens de la sagesse face à l'absurdité et à l'incohérence de la situation actuelle. Oui, ce texte vise à mettre fin à une forme d'iniquité.

Je voudrais revenir sur quelques-uns des arguments utilisés par nos collègues de l'opposition, du groupe socialiste notamment.

Pour la gauche, cette mesure est dérogatoire et aurait dû être étendue à d'autres professions. J'ai un peu de mal à comprendre cet argument dans la mesure où, pendant le débat sur la réforme des retraites de novembre 2010, les socialistes n'ont cessé de manifester bruyamment leur volonté de laisser l'âge de départ à la retraite à soixante ans. Aujourd'hui, le rapport de la commission fait état de leur proposition d'élargir cette possibilité de prolongation à d'autres fonctionnaires. Encore une fois, la schizophrénie et l'incohérence semblent affecter nos amis socialistes.

J'entends également que ce serait un texte de circonstance. Cet argument ne tient pas une seconde ; cela me rappelle d'ailleurs les débats à propos de notre politique pénale dans lesquels on nous reproche de souvent légiférer en fonction de faits divers. À écouter l'opposition, on se demande sur quoi il faudrait légiférer.

Ce texte serait un cadeau d'anniversaire au préfet de la Seine-Saint-Denis, Christian Lambert. Je rappelle simplement que cette proposition concernera six cents fonctionnaires. Le problème que ce texte vise à résoudre dépasse le cas du préfet Lambert, même si, comme l'a rappelé mon collègue Gaudron à l'instant, le préfet Lambert est l'exemple typique du haut fonctionnaire modèle, qui a encore beaucoup de choses à faire dans le cadre d'une politique publique ambitieuse. Vouloir l'en empêcher au prétexte qu'il a été nommé en conseil des ministres n'a aucun sens.

Il nous est demandé pourquoi nous n'avons pas introduit ces dispositions dans le projet de loi de réforme des retraites de 2010. Tout le monde sait ce qui ce serait passé dans ce cas : on aurait complexifié le débat et accusé le Gouvernement de l'exact contraire. Ce projet de loi a le mérite d'être court et clair.

Enfin, notre collègue socialiste a évoqué la volonté, dans le cadre de l'élection présidentielle, d'un retour à l'âge de la retraite à soixante ans.

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