…mais en fonction de quoi devrait-on légiférer sinon, précisément, pour réagir au contexte et aux circonstances ? Je tiens à rappeler que six cents personnes sont concernées par ce texte !
Plus globalement, et pour conclure, la question que nous traitons est celle de l'âge du départ à la retraite. En Europe, chez nos voisins, l'âge est un indicateur et un repère, visant principalement à protéger les plus faibles et à garantir des acquis sociaux fondamentaux. En France, cette garantie sociale s'est transformée en barrière fatidique et en butoir, agissant comme un frein à la créativité et une atteinte à la liberté individuelle. Cette notion est d'ailleurs au coeur du projet de loi, puisque le fonctionnaire devra obligatoirement donner son accord pour continuer à travailler.
Cette réflexion faite, nous devrons traiter à la suite de ce texte, j'en suis convaincu, les exceptions et les dérogations qui forment un maquis de règles aujourd'hui totalement dépassées.
Mes chers collègues, la réforme de l'État est la priorité affichée des responsables publics depuis la IIIe République. À l'époque, Paul Doumer conseillait à ses contemporains de toujours placer cette idée dans un discours pour qu'il soit réussi. Aujourd'hui, par cette petite pierre ajoutée à la réforme, j'espère que nous pourrons passer de la priorité affichée à la priorité effective. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)