– La possibilité de faire partir une personne qui est au pouvoir depuis plus de vingt ans est réelle au Cameroun. Mais la population a très peur de la violence dont pourrait faire preuve l'État. Quand j'ai appelé à manifester, le ministre de la communication a objurgué les familles à ne pas m'écouter si elles ne voulaient pas envoyer leurs enfants se faire massacrer. La violence de l'État est considérée comme un caractère si normal qu'aucun journal de presse n'a relevé, au lendemain de cette déclaration, ce fait que l'État était prêt à organiser le massacre de ses propres citoyens.