C'est, je l'ai dit, un amendement très important et je voudrais saluer le volontarisme d'Yves Censi, dont l'initiative permettra de lever certaines inquiétudes et interrogations s'agissant des contrats non réclamés.
Comme son auteur l'a lui-même expliqué, cet amendement vise à rendre plus sûr et transparent le mécanisme de l'acceptation du bénéfice d'un contrat d'assurance-vie. Nous l'avons dit à plusieurs reprises : tel qu'il existe aujourd'hui, ce mécanisme est problématique. La clef de cet amendement, c'est de subordonner l'acceptation du bénéfice à l'accord du souscripteur. Cela permettra de sécuriser la situation du souscripteur, qui ne pourra plus être dépossédé contre sa volonté – nous avons évoqué tout à l'heure le cas de la fin de vie, et c'est évidemment un sujet important. Cet amendement permettra également de sécuriser les droits du bénéficiaire à partir du moment où le souscripteur aura donné son accord. Il préservera ainsi la spécificité du mécanisme de stipulation de l'assurance-vie par rapport à un produit d'épargne classique : il ne s'agit pas de remettre en question la mécanique générale de ce produit d'épargne qui est très populaire, puisque c'est le préféré de nos concitoyens. Enfin, et surtout, cette disposition contribuera à réduire le nombre de contrats non réclamés, puisque les souscripteurs ne craindront plus d'informer les bénéficiaires de la stipulation faite à leur profit.
Voilà pourquoi le Gouvernement est favorable à l'amendement et aux trois sous-amendements.