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Intervention de Valérie Fourneyron

Réunion du 24 mai 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Éducation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Fourneyron :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous ne cessez, depuis des mois, de répéter le même discours formaté, que vous venez de tenir une énième fois en réponse à nos inquiétudes, à celles des enseignants, des parents d'élèves, des Français, sur l'avenir de l'Éducation nationale.

À vous entendre, les socialistes seraient les seuls à ne pas comprendre votre logique de suppressions de postes ou votre politique. Comment expliquez-vous, dans ce cas, que l'Association des maires de France qui n'est pas spécialement connue pour son soutien aux socialistes, avec votre ami Jacques Pélissard à sa tête, demande aujourd'hui qu'il soit mis fin aux suppressions de postes ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur de nombreux bancs du groupe GDR.) Je cite l'AMF : « Les maires font part de leur vif mécontentement au regard de la réduction de 8967 postes de personnels enseignants du premier degré en 2011. Elle aura pour conséquence la suppression de 1500 classes en milieu rural comme en milieu urbain alors que 4900 nouveaux élèves sont attendus. »

Dans ma circonscription de Rouen comme partout en France, nous ne comptons plus les sollicitations des organisations syndicales ou des parents inquiets pour l'avenir de leurs enfants. L'Association des maires de France vous prie de ne plus continuer à supprimer des postes dans le primaire. Les socialistes vous le répètent depuis plusieurs années : vous êtes en train de détruire le premier service public de France. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

L'éducation doit redevenir la grande cause nationale qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être. Le parti socialiste s'engage à revaloriser le rôle des enseignants, à faire de l'école un moyen de justice sociale et non d'inégalité, inégalité que le Gouvernement accroît chaque année davantage, avec plus de 100 000 suppressions de postes depuis 2003. Monsieur le ministre, arrêtez-vous ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC, où l'on scande « Pélissard ! Pélissard ! », et sur de nombreux bancs du groupe GDR.)

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