Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale.
La pédagogie exige de répéter plusieurs fois un concept pour sa bonne compréhension. C'est ce que nous ne cessons de faire au sujet de votre absence de politique éducative.
En 2011, 16 000 postes en moins, dont 9 000 pour le premier degré, 1 500 classes fermées, 600 postes de RASED en moins, et maintenant la suppression des postes d'emploi de vie scolaire !
Vous prétendez vous baser sur des faits démographiques, selon lesquels il y a moins d'élèves et plus de professeurs. Vous oubliez cependant qu'il ne s'agit pas que d'un problème de mathématiques. Votre politique de suppression de postes ne va pas dans le sens d'une rationalisation des effectifs. Elle pose de vrais problèmes de classes surchargées, de classes supprimées, particulièrement en zone rurale.
La mobilisation des parents et des enseignants, un peu partout en France, le vendredi 20 mai dernier, lors de la « nuit des écoles », traduit l'inquiétude des familles devant les conséquences d'une telle politique sur la scolarité de leurs enfants et sur les conditions dans lesquelles ils peuvent étudier et travailler, voire être assistés en cas de difficultés.
L'éducation est bien trop importante pour être appréhendée selon la seule logique comptable ; par votre politique de régression éducative, vous engagez votre responsabilité et celle de l'État envers cette génération et les suivantes.
Vos résultats, monsieur le ministre, que ce soit en mathématiques, en logique ou en argumentation, ne sont pas satisfaisants. Nous vous demandons donc de revoir votre copie ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)