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Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 24 mai 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Madame la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, la semaine dernière, j'ai eu un choc. (« Ah ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Au lieu de votre bilan, vous avez choisi de commenter le projet du parti socialiste et le forum qui se tenait à Toulouse !

Je me suis dit que vous étiez enfin sur la bonne voie et qu'à un an des échéances nationales vous vous disiez que, décidément, vous feriez mieux de changer de logiciel (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) ; que c'en était fini des promesses dans tous les sens, des allers et retours budgétaires invérifiables, d'un plan campus qui ne sort pas, de la concurrence généralisée érigée comme dogme entre les universités, entre les laboratoires et entre les personnels ; que vous renonciez à un système de gouvernance sarkozyste qui installe des dirigeants sans contre-pouvoirs (« Oh, là, là ! » sur les bancs du groupe UMP), qui mélange la gestion des établissements et la conduite des politiques publiques ; que vous repensiez votre plan licence au vu de ses faibles résultats, votre réforme de la formation des enseignant qui décourage les vocations, et qu'au lieu de condamner encore une fois la mobilisation forte et inédite des personnels universitaires, entretenue par votre manque d'écoute pendant plusieurs mois, vous alliez maintenant les entendre ; bref que, non contente de lire le projet du parti socialiste, vous alliez l'appliquer !

Aussi suis-je tenté de vous dire aujourd'hui : faites-le, ne serait-ce qu'au cours de l'année qu'il vous reste, et nous verrons la différence entre votre vision de l'autonomie, fondée sur une conception managériale de la connaissance (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), et la nôtre qui allie confiance et collégialité, avec une réelle démocratisation et une élévation du niveau de qualification pour libérer les énergies des jeunes qui sont notre atout pour l'avenir, avec des crédits d'État mieux utilisés – et je ne parle pas de ceux des collectivités territoriales que vous vous arrogez constamment.

Madame la ministre, il est encore temps de choisir entre promouvoir cette société créatrice, gage de la réussite, que nous proposons, et persister dans vos choix qui désorientent et déstabilisent le pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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