Monsieur le député, chacun ici sait combien vous maîtrisez le sujet : j'ai encore pu le constater en voyant la manière dont vous exercez vos fonctions de président de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique. Vous incarnez, comme Jean Leonetti, un vrai connaisseur de ce sujet, et vous savez aborder le problème sans déclencher des passions inutiles, ce dont je vous remercie.
Cela étant, je ne partage pas votre conviction. Le Gouvernement s'en tiendra à l'équilibre, c'est-à-dire au texte qui est sorti de l'Assemblée nationale. Que les choses soient claires : ce ne sera ni le texte sorti de l'examen sénatorial ni celui qui est issu de la commission. (Applaudissements sur quelques bancs des groupes UMP et NC.)
En effet, le principe de l'interdiction, avec des dérogations encadrées, est bien différent de celui de l'autorisation, que vous prônez. Et, sur de telles questions, s'en tenir aux principes n'a pas seulement une portée symbolique : c'est aussi une question d'équilibre – et non de compromis.