Ma question, qui s'adresse à M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, concerne la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Après la parution de plusieurs articles de presse, je voudrais affirmer ici que l'ensemble des parlementaires, quelle que soit leur place sur ces bancs, partagent les mêmes valeurs éthiques, celles du respect de la dignité de la personne humaine et de la non-marchandisation du vivant. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe UMP.)
Dans ce cadre, je souhaite réaffirmer l'utilité des recherches sur les cellules souches embryonnaires. Elles sont utiles pour notre recherche fondamentale, pour comprendre les mécanismes du vivant, la différenciation cellulaire et pour expliquer peut-être un jour les origines du cancer. Elles sont utiles aussi aujourd'hui pour que, demain, des progrès thérapeutiques interviennent.
Monsieur le ministre de la santé, ces recherches sont encadrées dans notre pays et votre position ne tient plus. Vous ne pouvez pas parler d'interdiction avec dérogation. Ce sujet est suffisamment important pour que l'on n'essaye pas de trouver un compromis, y compris au sein de la majorité, entre ceux qui sont hostiles (« Et alors ? » sur certains bancs du groupe NC) – c'est leur droit et ils se sont exprimés dans la presse ces derniers jours – et ceux qui voudraient faire croire que l'embryon serait mieux protégé par une interdiction avec dérogation.
Aussi, monsieur le ministre, je vous demande si, comme cela a été le cas au Sénat et au sein de la commission spéciale que j'ai l'honneur de présider, le Gouvernement va enfin autoriser la recherche, certes encadrée, sur l'embryon. (« Non ! » sur quelques bancs du groupe UMP.)
Je crois que ce serait utile pour enfin concilier, dans notre pays, progrès et éthique. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)