Ces derniers, qui se situent à peine dans la moyenne européenne, sont inférieurs de 20 % au salaire moyen allemand. D'ailleurs, madame la ministre, la croissance allemande est de 1,5 % pour le seul premier semestre.
En réalité, ce quinquennat est, non pas celui du pouvoir d'achat, mais celui du creusement des inégalités. Ce n'est pas le parti socialiste qui le dit, c'est l'INSEE, dont une étude récente montre que ce creusement s'accélère. Le niveau de vie des plus modestes n'augmente pas plus vite que celui des classes moyennes, qui souffrent, alors que celui des plus aisés continue de progresser.
Tout cela n'est guère brillant. De surcroît, il semblerait que, en raison de restrictions de personnels, les relevés de prix pourraient, dans l'avenir, être effectués par les supermarchés eux-mêmes, et non plus par des agents de l'INSEE. Casser le thermomètre est-il le meilleur moyen de faire baisser la température ?
Avec vous, la France des privilégiés, des dirigeants du CAC 40, peut dormir tranquille : ceux-là gagnent toujours plus pendant que le pouvoir d'achat du plus grand nombre diminue, même en travaillant plus. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Ma question est double : allez-vous enfin redonner à tous les Français le pouvoir d'achat nécessaire pour relancer la consommation, la croissance et l'emploi ? Les rumeurs selon lesquelles les relevés de prix seraient effectués par les supermarchés eux-mêmes sont-elles fondées ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)