Nous pensions que la crise de l'euro était circonscrite à quelques pays ; il n'en est rien. Les modalités du nouveau plan d'aide à la Grèce sont en train d'être précisées et une question inéluctable se pose, celle de l'éventuel rééchelonnement de sa dette. La Belgique et l'Italie ont vu leur perspective de note dégradée de « stable » à « négative ». L'Espagne se dirige à grands pas vers un plan d'austérité sans précédent alors que la majorité socialiste vient de connaître un revers électoral. Quant à l'Irlande et au Portugal, ils connaissent encore les soubresauts de la crise, en devant emprunter sur les marchés à des taux élevés.
La crise de la dette souveraine ne semble donc en aucun cas terminée. Les inquiétudes concernant la situation budgétaire de nos voisins européens continuent de peser sur la monnaie unique. Ainsi, l'euro chutait, hier, sous le seuil de 1,40 dollar. Aussi le groupe Nouveau Centre fonde-t-il un certain nombre d'espoirs sur le sommet du G8, qui se tiendra en fin de semaine à Deauville.
La situation financière internationale est d'autant plus préoccupante qu'elle a un effet direct sur le quotidien et le pouvoir d'achat de nos concitoyens. La crainte d'une contagion et donc, à terme, du déclassement de notre économie est devenue aujourd'hui une réalité, d'autant plus aiguë que nous entrons en période préélectorale, période qui est souvent l'occasion de promesses sans lendemain, toutes plus coûteuses les unes que les autres.
Madame la ministre, ma question est double : comment le Gouvernement apprécie-t-il les difficultés récentes que connaît la zone euro à la veille du sommet de Deauville ? Pouvez-vous rassurer les Français quant aux perspectives économiques de cette fin d'année ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)