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Intervention de Serge Blisko

Réunion du 23 mai 2011 à 21h30
Droits et protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques — Article 8 ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Blisko :

Je voudrais ici dire un mot de l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, qui a défrayé la chronique il y a quelques semaines et dont le statut est exorbitant.

Il ne s'agit nullement de mettre en cause le travail excellent accomplis par les psychiatres vacataires qui y exercent et font le tri en 48 heures parmi toutes les personnes ramassées sur la voie publique – voire chez elles en cas d'inquiétude du voisinage ou de la famille – dans un état confus ou délirant, parfois à cause de l'absorption de substances toxiques ou d'alcool.

Cet organisme prend trois types de décision : soit l'hospitalisation d'office dans un des cinq hôpitaux parisiens qui reçoivent des HO, soit le retour au domicile avec engagement de se soigner, soit l'hospitalisation simple, car l'état du malade, sans être dramatique, mérite malgré tout une surveillance.

L'Infirmerie PPP est un modèle unique non à cause de son efficacité mais parce que son patron n'est autre que le préfet de police de Paris, lequel a par ailleurs également des liens avec l'hôpital de Nanterre…

Or nous estimons que les impératifs sanitaires doivent l'emporter sur les considérations administratives d'ordre public. Les hôpitaux psychiatriques spéciaux relèvent d'un régime parfaitement dérogatoire. Personne n'a jamais vu en effet que ce soit la police qui, même sur avis éclairé des psychiatres, décrète si une personne doit être gardée ou non en soins psychiatriques.

M. le rapporteur, dans sa fougue, a donné six mois au Gouvernement pour qu'il produise un rapport d'évaluation.

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