Madame la secrétaire d'État, madame la présidente, mes chers collègues, M. Blisko, que j'ai écouté avec attention, a soulevé un problème très important : en l'état de nos textes et de nos moyens actuels, il y a effectivement des risques et pour le patient et pour l'environnement humain de celui-ci.
Obliger quelqu'un qui paraît être en danger ou représenter un danger pour autrui à se soigner, est-ce une mission de service publique ? La réponse est oui. Nous sommes en mesure de l'affirmer, après avoir effectué un travail en profondeur. Le malade a droit à la dignité, c'est-à-dire à une société qui cherche à la fois, pour reprendre des expressions qui vous sont chères, l'unité entre les notions de care et de cure.
Le présent texte ne représente donc pas pour nous un funeste penchant à la sécurité. Il manifeste, au contraire, grâce aux engagements ministériels de doter les hôpitaux de moyens nouveaux, la certitude qu'il y a un droit à la rédemption pour chacun d'entre nous, y compris pour ceux qui sont le plus en danger, et une possibilité pour tous de l'atteindre. Il est donc maintenant urgent de passer à l'étude de ce texte. Nous rejetons la motion de rejet préalable.