Les méandres du processus décisionnel ont été pour le moins complexes. Après le débat de la loi au Parlement, il a encore fallu un accord historique de l'État avec la Région. L'État a ensuite demandé un rapport à M. Pascal Auzannet. Un facteur d'incertitude a perduré jusqu'au bout. Des variantes qui n'étaient pas présentes dans le débat public ont été entérinées dans le tracé qui va être décidé par la SGP. Dans ces conditions, pourquoi le débat public n'est-il pas intervenu trop tôt ?
Alors que la Nation dépense des sommes considérables en faveur du report modal, que pensez-vous de l'absence du fret dans la réflexion ? Finalement, alors qu'en Île-de-France les besoins de déplacements liés à l'emploi ne concernent que moins de la moitié des Franciliens, seule la mobilité des personnes est traitée.
Enfin, via l'augmentation de la taxe sur les bureaux, la grande couronne a une nouvelle fois l'impression de payer pour la zone centrale. Le débat public ne semble guère avoir mis en lumière cette inéquité territoriale, sociale et fiscale entre départements franciliens – auxquels il faut ajouter le sud du département de l'Oise. Les migrations pendulaires de banlieue à banlieue ne sont pourtant pas négligeables !