Monsieur le président, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, nous sommes réunis pour examiner le projet de loi portant réforme de l'hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires : le vingt-neuvième en vingt ans !
Le texte qui nous est soumis est très attendu et passionne la représentation nationale. Les 2 500 amendements qui ont été déposés émanant des différents groupes prouvent l'intérêt suscité par le texte ainsi que la volonté de le perfectionner. À cet égard, le président de notre groupe, Jean-Marc Ayrault, l'a rappelé, cela prouve qu'il est indispensable de préserver le droit individuel d'amendement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Si notre groupe politique est dans cet état d'esprit, cela ne l'empêche pas pour autant d'exprimer sa grande déception vis-à-vis de ce texte bavard, de son manque d'ambition, alors que les attentes de la population et des professionnels de santé sont si fortes.
Plus grave, nous exprimons notre plus vive opposition au titre Ier qui traite de l'hôpital en ce qu'il exprime la dilution des missions régaliennes de l'hôpital public et annonce sa privatisation torpide – mais j'y reviendrai.
Traiter de la santé, de la bonne santé de nos concitoyens est une chance. C'est un acte fondateur pour notre société. Il s'agit d'un sujet citoyen par excellence. C'est donc une chance pour nous tous que de l'aborder dans sa dimension première de projet humaniste, mais aussi de projet de développement économique.
Dès lors, nous ne pouvons que déplorer la médiocrité des sommes allouées à la santé dans le cadre du plan de relance, et même dans le plan Hôpital 2012, tant il est vrai, d'ailleurs, que c'est tout le système de santé qui doit être soutenu.