Aller plus loin dans la maîtrise des coûts et l'amélioration du service public nécessite de lever ces réticences. Il faut pour cela surmonter trois obstacles. Le premier touche à la difficulté d'obtenir de vrais chiffres. Il est pourtant dans l'intérêt de l'information des Français et de l'Assemblée nationale de disposer de chiffres clairs, sans quoi le doute s'installe, ce qui est normal. J'incite donc vos services, monsieur le ministre, à fournir tous les chiffres. Chacun ensuite en fera sa lecture : s'agit-il d'économies nettes ou de non-dépense ? Certaines mesures catégorielles limitent-elles les économies, comme l'a dit M de Courson ? Toutes ces questions sont justifiées, et il faut avoir les éléments pour y répondre. Nous aurions donc intérêt à jouer davantage la transparence pour éclairer le débat public et l'empêcher de sombrer dans les caricatures.
La RGPP souffre en second lieu d'une approche trop budgétaire. Portée trop exclusivement par les services et l'administration, elle gagnerait à être davantage soutenue par les ministres, qui devraient se saisir des éléments de réforme qui les concernent. En laissant en effet les administrations faire au mieux, on n'a pas su donner à la réforme sa véritable dimension politique, capable d'éclairer les services sur les évolutions de leurs missions.
Cela m'amène au dernier point : la participation des agents de la fonction publique à la RGPP. Ils se sont adaptés de façon formidable mais ils ont sans doute besoin, confrontés à des changements d'importance, d'une gestion plus proche, plus participative, qui les associe davantage aux réformes.
À ces trois réserves près, nous pouvons aller plus loin encore dans la RGPP. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)