Monsieur le ministre, mes chers collègues, Daniel Paul a prononcé l'oraison funèbre de la fonction publique qui, d'après lui, serait morte de la RGPP. Je ne partage pas du tout cette vision caricaturale.
Le bilan de la RGPP est considérable. L'État a connu en France des périodes des grandes transformations, mais il s'était figé depuis de longues années. Grâce à la RGPP, il a retrouvé une dynamique de transformation tout à fait neuve, que beaucoup de donneurs de leçons d'aujourd'hui ont été incapables d'engager.
Le bilan de la RGPP est équilibré, et nul ne peut contester les économies réalisées, ce qui n'est pas un mince résultat, au vu de l'état de nos finances publiques. Charles de Courson nous incite même à aller plus loin, en tenant le cap. On peut également parler de bilan positif pour les usagers et l'administration, grâce à l'amélioration des méthodes de travail, replacée au coeur des débats par la RGPP.
On peut cependant s'interroger sur le paradoxe suivant : pourquoi ce bilan flatteur n'est-il pas toujours bien assumé, y compris par la majorité, ce qui donne prise à toutes les caricatures ?