Monsieur le président, monsieur le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, mes chers collègues, après quatre ans sous votre majorité, il n'est pas inutile d'examiner votre bilan, en particulier celui qui touche aux services publics. Les chiffres sont éloquents : suppression de 178 tribunaux d'instance, de 55 tribunaux de commerce, de 62 conseils des prud'hommes, de 2 tribunaux de grande instance, de 60 établissements pénitentiaires, de 180 blocs opératoires, de 2 065 postes de douaniers, de 10 000 postes hospitaliers en 2009 – dont près de 5 000 postes de personnels soignants –, de 4 000 postes de policiers, de 40 centres territoriaux de Météo France, de 542 emplois pour la sécurité sanitaire de l'alimentation, de 65 000 postes d'enseignants entre 2007 et 2011, de 10 laboratoires de qualification biologique touchant les dons de sang, sans compter la menace sur 4 000 emplois au CNRS.
Cet inventaire non exhaustif est certes moins poétique que celui de Prévert mais c'est votre bilan, celui de la révision générale des politiques publiques, que d'aucuns nomment restriction générale des politiques publiques.