Quelles sont les mesures qui ont été décidées par le CIOM ? Relisez le document : toutes celles qui ont été arrêtées dans le cadre de l'atelier 1, consacré à la formation des prix, au fonctionnement du marché et à la concurrence, ont été appliquées, qu'il s'agisse de l'abaissement du seuil de notification des opérations de concentration dans le secteur de la distribution, de la création d'un groupement d'intervention régional de la concurrence dans les quatre départements d'outre-mer ou de l'installation par l'État d'un observatoire des prix dont le président est indépendant et peut saisir l'Autorité de la concurrence.
Je rappelle que cette dernière a de fait été saisie, ce qui a permis de condamner des opérateurs de télécommunications à des amendes particulièrement lourdes. L'État a donc joué son rôle de régulateur. Je pourrais citer d'autres exemples.
Quant aux carburants, il est exact que les prix sont élevés outre-mer, mais ils le sont maintenant aussi en métropole. Aujourd'hui, en Martinique et à La Réunion, les prix sont même un peu inférieurs à ceux de la métropole ; la situation est plus difficile en Guadeloupe et en Guyane.
Dans ce secteur, j'ai procédé, vous le savez, à une refonte complète de la formule des prix, qui a permis de faire preuve de bien plus de transparence, d'équité et de justice, de sorte que la situation est mieux comprise et mieux acceptée par la population.
Certes, le pouvoir d'achat de nos compatriotes ultramarins en est affecté, parce qu'ils n'ont pas de solution de repli, contrairement aux habitants de la métropole. Cette fluctuation du prix du baril n'est pas le fait du Gouvernement français : le problème se pose au niveau international.