C'est de bon augure, monsieur Mallot !
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, cette proposition de loi a le mérite de rouvrir le débat sur la politique de la ville et sur les préoccupations, que nous partageons sur l'ensemble des bancs de cet hémicycle, en faveur des quartiers sensibles. Mais la façon dont ce débat a été abordé, et les propositions qui, il faut bien le dire, sont un étalonnage d'un projet électoral pour 2012, laissent à penser que vous jetez complètement à l'eau la politique qui est menée par le Gouvernement et par le ministre de la ville. Malgré tout, nos discussions ont été riches et, de très bonne tenue.
Vous réclamez un acte II du PNRU. Or vous avez d'ores et déjà obtenu satisfaction, puisque, comme vous le savez, le ministre de la ville est mandaté par le Premier ministre et un rapport sera rendu à l'automne, qui définira ce que sera le périmètre de ce nouveau plan national de rénovation urbaine.
Vous voulez réformer les contrats urbains de cohésion sociale. Vous en changez le nom, mais vous ne dites pas comment vous souhaiteriez rationaliser le périmètre et les critères de la politique de la ville et de la géographie prioritaire sur laquelle ils s'appuient.
Un certain nombre d'autres propositions sont louables mais ne correspondent pas à un approfondissement ou à une remise en cause complète de la politique de la ville telle que nous la concevons aujourd'hui. En réalité, cette proposition de loi est pour vous l'occasion, encore une fois, de procéder à une critique un peu trop systématique de la politique gouvernementale. De plus, il s'agit seulement de quelques ébauches de propositions électorales pour 2012, que nous vous proposons de remettre le métier. C'est la raison pour laquelle les députés du groupe Nouveau Centre ne voteront pas cette proposition de loi. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)