Ma question s'adresse au ministre de l'agriculture et concerne les conséquences de la sécheresse.
En effet, depuis le début du printemps, la situation s'aggrave : les niveaux des pluies sont très en dessous de la normale saisonnière – -35 % –, une chaleur exceptionnelle s'est emparée de notre pays – +4°C par rapport à la normale saisonnière –, les nappes phréatiques sont basses et le président Santini ne dort plus ! (Sourires.) Aussi, le Nouveau Centre tient-il à vous alerter sur les difficultés qui attendent les agriculteurs.
Avril a été le mois le plus aride depuis 1959. Le manque d'eau se fait déjà cruellement sentir pour les agriculteurs de nos régions. Certaines récoltes sont déjà perdues, comme le lin ou l'orge de printemps ; d'autres, comme le blé, auront des rendements en baisse de 50 %. Si la pluie n'arrive pas en quantité suffisante dans les jours qui viennent, les autres cultures, les productions de fruits et légumes et les élevages vont se trouver dans une situation délicate alors qu'il y a déjà des restrictions d'eau dans trente départements.
Traditionnellement les agriculteurs prennent une assurance climat pour leur récolte. Mais ceux qui le font pour la première fois cette année se la voient refusée ou proposée à des prix exorbitants.
Les prochaines semaines vont être décisives. Monsieur le ministre, le Nouveau Centre vous pose donc trois questions. Premièrement : qu'en est-il des assurances ? Deuxièmement, les agriculteurs n'ayant pas de trésorerie pour acheter et stocker le fourrage, ne faudrait-il pas dès maintenant réaménager leur dette ? Enfin, ne faut-il pas donner la priorité de l'alimentation en eau aux agriculteurs et, pour l'avenir, leur assurer une visibilité sur les ressources en eau dont ils pourront disposer ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)