Monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, à l'instar du collège Romain Rolland d'Ivry-sur-Seine, enseignants, parents et élèves de toute la France sont vent debout contre votre politique. Ils s'élèvent contre la suppression annoncée de 16 000 postes dans l'éducation nationale.
De fait, nous assistons à une véritable saignée, notamment dans les régions les plus en difficulté : 577 postes supprimés dans l'académie de Créteil, 822 dans celle de Metz-Nancy, 806 dans le Nord.
Semaine après semaine, les députés d'opposition vous interpellent et relaient le mécontentement populaire. Vos réponses invariables enfilent contrevérités sur contrevérités.
Vous ne cessez de répéter que le budget de l'éducation nationale est en augmentation de 1,6 %. C'est vite oublier qu'avec une inflation à 2 % cette augmentation est nulle ! Vous déclarez que le taux d'encadrement des élèves est meilleur aujourd'hui que dans les années 90, et pourquoi pas depuis Charlemagne ! Pourtant, le rapport de l'OCDE démontre que la France a un taux d'encadrement des élèves qui se situe loin derrière l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie. Et vous ne mentionnez pas les 40 000 élèves supplémentaires à accueillir l'an prochain.
Vous vous targuez d'augmenter de 10 % les salaires des professeurs en début de carrière, mais ne dites rien du gel du point d'indice dans la fonction publique, qui affecte le pouvoir d'achat de tous les enseignants ! Sans parler du sort de dizaines de milliers de précaires !
Enfin , le comble, vous arguez que l'éducation nationale est le premier employeur de France alors que vous organisez le plus grand plan social du pays !
Monsieur le ministre, vos contrevérités ne passent plus. Vous êtes à créditer d'un zéro pointé ! Alors, quand allez-vous revoir votre copie, sachant que vous n'aurez pas le droit au redoublement l'an prochain ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)