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Intervention de Laurent Wauquiez

Réunion du 17 mai 2011 à 21h30
Traité entre la france et le royaume-uni relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes — Discussion générale

Laurent Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes :

Par respect envers les orateurs qui se sont exprimés, je veux répondre, ne serait-ce que brièvement, à leurs interventions.

Je remercie M. Boucheron pour la qualité de son intervention et lui dire que la poursuite du renforcement de l'Europe de la défense passe notamment par la relance du triangle de Weimar. Ce ne sera pas forcément facile, mais nous sommes relativement confiants quant à la possibilité d'enclencher une dynamique d'entraînement à partir de cette première étape. C'est, en tout cas, dans cet esprit que s'exerce l'action diplomatique de la France.

M. Joulaud a souligné, à juste titre, le triple intérêt de ce traité : une coopération concrète, une économie de 500 millions d'euros et un approfondissement de nos relations avec le Royaume-Uni, puisque le traité a une durée de cinquante ans – à ce sujet, M. Guilloteau a fort bien rappelé que le traité constitue une illustration de la force de la relation franco-britannique.

Je veux dire à Mme Adam et à M. Candelier que le but de l'accord franco-britannique est précisément d'ancrer l'approche britannique du côté de la logique de l'Europe de la défense, en amenant les Britanniques à participer à des travaux de coopération concrète – c'est dans cette optique que s'inscrit actuellement notre approche diplomatique. En tout état de cause, je remercie le groupe SRC de son soutien à la ratification du traité.

Pour ce qui est du partenariat privilégié entre les États-Unis et le Royaume-Uni, monsieur Candelier, de nombreuses revues et analyses de la politique de défense britannique ont souligné à quel point la France était le partenaire majeur du Royaume-Uni. Sur ce point, on assiste actuellement à une évolution qui, à nos yeux, va dans le bon sens.

Je remercie M. Folliot d'avoir souligné les enjeux budgétaires de la coopération et la double dimension de l'indépendance, à la fois politique et technique. C'est effectivement ce qui fait la force de cet accord, conçu très précisément de ce point de vue.

Comme l'a dit Jacques Remiller, l'un des principaux apports du traité est de garantir la pérennité du dispositif de dissuasion, notamment en ce qui concerne les tests virtuels. Je me réjouis également du rapprochement parlementaire franco-britannique, composante essentielle de notre relation avec le Royaume-Uni, qui repose sur des parlementaires engagés tels que vous.

Pour ce qui est de l'intervention de M. Cornut-Gentille, nous avons effectivement la volonté de voir cet accord continuer à produire ses effets dans l'avenir. La réussite de l'accord se mesurera bien à la coopération concrète qui en résultera.

Pour nous, la clause d'évaluation a bien pour but, en vue du prochain sommet franco-britannique, de procéder à des évaluations très précises et concrètes.

Je terminerai avec l'intervention de M. Dhuicq. Je le remercie du soutien du groupe gaulliste, très clairement exprimé. J'en apprécie tout le prix. Soyez sûr, monsieur le député, que la France tient à maintenir son effort de défense là où plusieurs de nos partenaires baissent la garde. C'est d'ailleurs tout l'intérêt d'un accord comme celui-ci, qui préserve la souveraineté nationale tout en s'inscrivant dans une logique de coopération avec l'un de nos partenaires historiques en la matière.

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