Tout en restant très attentif à la mise en oeuvre des stipulations du traité portant coopération en matière d'installations hydrodynamiques et radiographiques communes, je tiens à nouveau à saluer la position adoptée aujourd'hui par le Royaume-Uni, qui, contrairement à nous, n'a jamais quitté le commandement intégré de l'OTAN et a toujours été davantage tourné vers les États-Unis que vers l'Europe.
J'observe, par ailleurs, qu'un groupe de haut niveau pilotera la mise en place de la coopération bilatérale et qu'un suivi parlementaire sera assuré par un groupe de travail qui se réunira deux fois l'an, alternativement en France et au Royaume-Uni. Pour autant, disposons-nous vraiment de toutes les garanties nécessaires ? Nous savons en effet que, lorsqu'on utilise une plateforme commune, même si c'est à tour de rôle ou de façon totalement indépendante, on ne peut pas exclure certaines porosités, qu'elles aient été voulues ou non.
En conclusion, je veux redire combien le sommet de Londres a marqué un véritable tournant dans la politique extérieure du Royaume-Uni. Les Britanniques ont, pour une fois, fait le choix de l'Europe, et particulièrement de la France, en signant ce traité bilatéral de coopération. Le bilatéralisme n'est pas l'antithèse de l'Europe de la défense, au contraire. Et nous serions bien inspirés de faire de cette coopération un socle, sur lequel pourraient reposer d'autres coopérations qui nous permettraient d'avancer vers la politique européenne et de défense que nous appelons de nos voeux.
Mes chers collègues, vous l'aurez compris, le groupe Nouveau Centre et apparentés approuvera le projet de loi autorisant la ratification de ce traité ambitieux, moderne et réaliste, en phase avec les exigences d'une politique de défense du xxie siècle. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)