J'ai toute confiance dans les ressources humaines de l'hôpital public, dans les professionnels de santé et dans les directeurs. Je veux donner aux soignants, médecins ou paramédicaux, aux cadres ainsi qu'aux personnels administratifs et médico-techniques les moyens de porter haut les valeurs de l'hôpital public.
Certains vous font croire que ce projet prive les médecins de pouvoirs : c'est le contraire ! Entendons-nous bien : en plaçant le président de la commission médicale d'établissement dans une position déterminante au sein de l'exécutif, le projet de loi renforce le projet médical. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Car c'est ce projet médical que mettront en oeuvre le président du directoire et le directoire.
De la même manière qu'on ne peut pas opposer organisation et financement, on ne peut pas opposer soins et administration de l'hôpital. L'acte de soin est un acte d'équipe, qui engage toute la communauté hospitalière. J'entends que soit mise en place une gouvernance unie et soudée autour d'un projet médical. Il ne faut pas confondre, à ce sujet, indépendance de la décision médicale et individualisme. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Croyez-vous vraiment que le directeur ne se préoccupe pas du soin et que le médecin ne se soucie pas de l'avenir de son établissement, et donc de sa soutenabilité financière ?
J'ai rencontré un grand nombre de directeurs et de présidents de CME : j'ai pu constater combien ils étaient solidaires, le premier illustrant sans cesse les talents du second, le second prenant sans cesse la défense du premier. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)