Si vos amendements sont aussi nombreux, c'est bien que la santé n'est pas un sujet technocratique : c'est fondamentalement un sujet politique.
Le ministère chargé de la santé a la responsabilité, mais il n'a pas toujours les leviers. Je ne crois pas une seconde qu'il soit nécessaire de construire des usines à gaz ou des silos étanches pour coordonner un système de santé éparpillé. Ce type de structure technocratique serait en totale contradiction avec l'esprit même des agences régionales et de la réforme : être enraciné dans le terrain, pour mieux répondre aux spécificités de chaque territoire.
Mon projet de loi offre une solution : celle de la coordination. Cette coordination saura, avec le temps, être consolidée, nourrie, mais, à ce stade, elle devra assurer une mission : faire en sorte qu'à tout moment, les agences régionales de santé disposent d'instructions cohérentes, malgré la multiplicité des donneurs d'ordre.
L'un des enjeux majeurs de cette territorialisation de nos politiques de santé est l'amélioration de l'accès aux soins.
L'accès aux soins est une priorité absolue. Nous devons collectivement une réponse aux Français. Chacun doit pouvoir avoir accès à la même qualité de soins, quels que soient son lieu de vie ou ses moyens financiers.