Merci d'y faire allusion. Nous avons reçu deux récompenses l'année dernière. D'abord, l'économat des armées a remporté le marché des rations de combat de l'ONU : il fournit dorénavant toutes les rations des soldats de l'ONU, où qu'ils se trouvent. Nous étions en compétition avec des sociétés de 3 milliards de chiffre d'affaires.
Ensuite, nous avons construit un dispositif très particulier pour « Vivres Métropole ». Plutôt que de passer, comme pour la restauration classique, par des distributeurs qui alimentent directement les restaurants, nous avons décidé de séparer l'achat de vivres de la logistique. Cela génère des économies, parce que la marge d'un logisticien va de 10 à 12 %, contre 20 à 25 % pour les distributeurs. Mais, cela permet surtout à des PME d'être éligibles à des marchés publics. Dès lors qu'on sépare les vivres de la logistique, tout producteur peut postuler, sachant que notre logisticien va chercher ses produits chez lui et les distribue sur l'ensemble du territoire national. Ainsi, un petit producteur de miel peut être présent sur toutes les tables des militaires. Il a fallu deux ou trois ans pour optimiser ce dispositif : c'était une grosse réforme, avec un marché de 60 000 tonnes et 90 millions d'euros pour six ans. Mais il a atteint une très bonne efficience économique et le Salon international du transport et de la logistique nous a décerné le prix de l'innovation logistique.