Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, au moment où nous devons voter le texte tel qu'il ressort de nos débats, me vient à l'esprit l'adage : « Fluctuat nec mergitur ». (« Ah ! » sur de nombreux bancs.)
Écrit il y a presque un an, votre projet de loi, madame la ministre, a subi les aléas de la crise immobilière et de la crise financière ; il a aussi directement contribué à quelques mesures reprises dans le plan de relance ; finalement, il reste aujourd'hui utile, constructif et d'actualité.
Constructif, d'ailleurs, le débat l'a été tout au long de ces deux semaines. Merci à vous, madame la ministre, d'avoir accepté nos amendements. Ce travail d'enrichissement valorise le travail parlementaire tel que nous le concevons ; il résulte d'un dialogue fructueux entre la majorité et l'opposition, dialogue orchestré par Michel Piron, notre rapporteur, au gré des auditions liminaires à l'examen du texte. Nous avons ainsi pu nous écouter et voter de nombreux amendements issus de tous les bancs de notre assemblée. Bref, nous avons pu faire un travail utile pour les Français, sans masquer nos différences mais en ayant toujours le souci d'apporter des réponses concrètes à ce que nous pensons pouvoir être résolu par la loi, laquelle ne résout malheureusement pas tout.
Notre groupe retient de ce texte de nombreuses avancées, à commencer par les dispositions relatives à l'accession populaire à la propriété. Même si des mesures initialement prévues dans le texte ont été reprises dans le plan de relance, vous avez été, madame la ministre, à l'origine du doublement du prêt à taux zéro, de son cumul avec les prêts location-accession et de l'élargissement du Pass-foncier. Bref, pour un grand nombre de Français, devenir propriétaire pour une mensualité proche d'un loyer est désormais possible, et ce dans un environnement sécurisé et facilité par les communes. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)