L'article 7 porte sur la création d'une Agence nationale pour la rénovation urbaine et la cohésion sociale.
Beaucoup d'acteurs de terrain voudraient, ils nous le disent, s'adresser à un interlocuteur unique pour la politique de la ville. À coup sûr, il serait bon de simplifier et de rapprocher la décision du terrain ; les actions doivent être aussi décentralisées, aussi déconcentrées que possible, notamment en ce qui concerne l'Agence nationale et les différents opérateurs.
Aujourd'hui, les acteurs de terrain considèrent globalement l'ANRU comme une réussite. Ce succès n'a malheureusement d'égal que l'échec de l'ACSé. Celle-ci a été très peu sollicitée, notamment pendant la crise, avec les crédits exceptionnels. Elle subit de plein fouet la logique destructrice de la RGPP, ce qui nuit à son action.
Ce déséquilibre entre les deux agences conduit en fait à limiter la politique de la ville à son volet de rénovation urbaine. Un habitant du quartier de Montreynaud, à Saint-Étienne, disait récemment dans la presse qu'on avait « mis des boules de Noël sur un sapin pourri. » Je ne reprends pas cette image tout à fait à mon compte, mais elle traduit néanmoins plutôt bien la nécessité que la politique de la ville comporte un volet humain et social.
C'est un volet primordial, et pourtant c'est aujourd'hui le parent pauvre de la politique de la ville : il doit donc être largement renforcé.
C'est pourquoi nous proposons de rassembler l'ANRU, l'ACSé, ainsi que l'EPARECA, chargé des commerces dans les quartiers en rénovation urbaine, en une seule Agence nationale pour la rénovation urbaine et la cohésion sociale.
(Le vote sur l'article 7 est réservé.)