Nous vous proposons, dans cet article, de redéfinir la géographie des zones prioritaires, et de faire émerger de nouveaux contrats urbains de cohésion sociale, que nous appelons « contrats de promotion sociale et territoriale ». Ceux-ci auraient notamment pour avantage d'éviter le saupoudrage et d'être en adéquation avec les besoins réels des quartiers.
Je prends ici l'exemple du quartier de la Grand Font, à Angoulême, qui me tient à coeur, et que j'estime aujourd'hui délaissé. Classé en priorité II, il connaît une véritable désertification qui touche les services publics, les commerces, la santé. Il reçoit des populations nouvelles, qui y sont relogées à la suite des trois opérations de renouvellement urbain en cours dans l'agglomération d'Angoulême. Ces phénomènes conjugués ont engendré de nouveaux problèmes, qui ne sont pas pris en compte par le zonage actuel ; ce quartier mériterait un classement en zone I, dite « d'intervention massive ».
Cet exemple montre qu'il est urgent de redéfinir des zonages cohérents à l'échelle d'une agglomération tout entière, et de créer de nouveaux contrats uniques, qui intégreraient des projets de développement social en même temps que de rénovation urbaine.