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Intervention de Marcel Rogemont

Réunion du 12 mai 2011 à 15h00
Mesures d'urgence en faveur des villes et des quartiers en difficulté — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Monsieur le ministre, vous disiez tout à l'heure que le temps des projets n'était pas le temps médiatique : vous parliez d'or. Car seul le temps, allié à la détermination politique, peut permettre à la politique de la ville de prospérer.

C'est la raison pour laquelle nous proposons dans le présent texte de rattacher au Premier ministre les départements ministériels concernés.

Vous avez également parlé des contrats d'autonomie. Je veux simplement rappeler que, dans ma région, on a mis fin aux contrats aidés au mois d'octobre, ce qui a conduit les huit cents personnes dont les contrats n'étaient pas renouvelés à entamer un processus de réinsertion.

Ce type de va-et-vient affecte l'action quotidienne menée, il est vrai, avec des associations exigeantes. Je suis d'accord avec vous sur ce dernier point, et je reconnais ce qui a été fait à l'intention des associations, au moyen de crédits malheureusement insuffisants, même si leurs délais de versement sont beaucoup plus satisfaisants qu'auparavant.

Convenons par ailleurs que votre politique a également besoin d'un financement pérenne. Or, ces dernières années, le financement vient tantôt du crédit immobilier, tantôt du 1 % logement ; aujourd'hui, ce sont les organismes HLM qui sont mis à contribution, au motif qu'ils compteraient des « dodus dormants ». Je vous rappelle, monsieur le ministre, que la taxation des HLM concerne plus de 75 % des organismes HLM ; on ne peut absolument pas dire qu'il y a 75 % de dodus dormants en France.

J'appelle votre attention sur un autre point. La politique de la ville suppose aussi de promouvoir une démarche collective. Comment faire en sorte que les habitants d'un quartier adoptent ensemble une telle démarche ? Il y faudrait des crédits. Je songe notamment aux crédits de la culture, qui ont quasiment disparu, comme l'a dit Pascale Crozon.

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