S'agissant de la sécurité, il manque 400 fonctionnaires de police dans mon département. Et puis, je pourrais parler du logement puisque les crédits d'État d'aide à la pierre ont fortement diminué ces dernières années.
Pour respecter au maximum mon temps de parole, monsieur le président, je terminerai mon intervention en évoquant la question des discriminations. Cela fait maintenant deux ans que nous avons un débat lancinant sur l'identité nationale, certain ministre fustigeant l'assistanat comme le cancer de notre société, d'autres proposant de dresser des listes de binationaux non seulement dans le monde du football, ce qui est déjà un problème, mais dans l'ensemble de la société. Il faut avancer sur ces questions.
Si nous acceptions, comme le prévoit l'article 14 de cette proposition, d'élargir au lieu de résidence les cas de discrimination visés dans le droit positif, nous ferions oeuvre utile et nous nous inscririons dans la continuité de la récente position de la HALDE et de celle prise par le Conseil économique et social en 2008. La discrimination en raison du code postal s'exerce en effet lors d'un entretien d'embauche quels que soient le nom, la couleur de peau, l'origine et la religion réelles ou supposées, le sexe, l'apparence physique. Elle joue aussi pour la fourniture de services. Les médias ont ainsi récemment fait état d'une femme qui n'a pu régler ses courses dans un supermarché des Yvelines parce que l'adresse figurant sur son chéquier était à Mantes-la-Jolie. Pour cette seule raison, son chèque a été refusé. Il faut donc avancer sur cette question des discriminations et c'est que nous proposons avec cette proposition de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)