Je ne crois pas que vous soyez parlementaire de la majorité, monsieur le ministre !
La ville, aujourd'hui, ce n'est plus la commune. Il faut que nous ayons des lieux de décision identifiés à l'échelle de chaque métropole, avec des élus en responsabilité entière et effective, et des possibilités pour les citoyens d'évaluer les politiques publiques qui sont menées. Le texte que nous vous proposons aborde aussi cette question d'une gouvernance appropriée à l'échelle métropolitaine sur chacun des territoires en difficulté. Si l'on parle de quartiers sensibles, c'est bien parce qu'il y a des quartiers « insensibles », des quartiers qui développent l'entre-soi, des quartiers qui ont des moyens mais qui ne font pas ce qu'il faut pour que, à l'échelle de la métropole, chacun puisse se sentir bien, accueillant vis-à-vis de des voisins. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Il arrive, en effet, que le PIB par habitant soit divisé par dix lorsque l'on passe d'une commune à une autre, comme c'est le cas en Seine-Saint-Denis ou dans les Hauts-de-Seine.
Il faut aussi que les moyens des collectivités territoriales fassent l'objet d'une péréquation beaucoup plus qu'actuellement. C'est ce que nous proposons très concrètement avec cette proposition de loi. Et si nous pouvons nous réjouir des évolutions du PNRU, nous pouvons aussi souhaiter que l'État tienne plus ses engagements dans le cadre d'un PNRU 2 qu'il ne le fait actuellement.