Les crédits en faveur de la politique de la ville ont baissé de 40 % ; la présence policière et la représentation des services publics s'amenuisent de jour en jour ; l'enthousiasme et l'envie de réussir y font de plus en plus défaut.
Selon le rapport de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles, rendu public à la fin de l'année dernière, le chômage touche 43 % des jeunes actifs et 37 % des jeunes actives habitant dans les quartiers pauvres. Sur une population active potentielle de 250 000 jeunes âgés de quinze à vingt-quatre ans, 100 000 sont au chômage. Au total, le taux de chômage a grimpé à 18,6 % en 2009, contre 16,9 % en 2008 dans les 751 quartiers retenus par les pouvoirs publics comme cibles prioritaires de la politique de la ville.
La situation est alarmante et le constat sans appel : par manque d'envergure, de méthode et surtout d'ambition, la politique de la ville est un échec, monsieur le ministre.