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Intervention de Jean Proriol

Réunion du 11 mai 2011 à 21h30
Souhaits de bienvenue à une délégation étrangère — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Proriol, Monde :

, il y a un mois environ, en rendait compte.

En second lieu, cette surpopulation d'espèces insuffisamment régulées pose des problèmes, que l'on connaît bien : dégâts aux cultures, aux prairies même, labourées par les « habillés de soies » à la recherche de vers, vermisseaux, grains de maïs et grains de blé. Les cervidés, eux, dévastent les forêts, causent des accidents sur les routes. C'est bien, comme vous le disiez cet après-midi, madame la ministre, un vrai problème de société.

Certes, on a pris des mesures réglementaires : autorisations de prélèvements, plans de chasse fixant un nombre de têtes à abattre, battues administratives plus ou moins bien menées car plus difficiles à réaliser qu'à décréter. On indemnise les agriculteurs, à la charge des fédérations, les chasseurs eux-mêmes mettent en place des clôtures, essentiellement des fils électriques, auxquels les sangliers sont très sensibles.

Mais je crains, madame la ministre, que ces mesures n'aient atteint leurs limites quant à l'efficacité. Et cela crée souvent un mauvais climat entre agriculteurs et chasseurs. Les premiers s'aigrissent, trouvant les second trop timorés dans leurs actions de chasse ou trop maladroits dans leurs tirs, à moins que ce ne soit trop peu généreux pour pratiquer l'agrainage et assurer le renouvellement des espèces pour la prochaine saison de chasse. Le préfet de la Haute-Loire, tout juste débarqué chez nous il y a trois semaines, a été invité à se rendre sur le terrain dans une commune où les tensions étaient très fortes. Il a menacé d'organiser des battues, peut-être avec les gardes fédéraux, en attendant qu'on trouve une solution.

Pour ma part, je voterai cet article 8, même si sa teneur est limitée, car il permettra aux préfets d'imposer des prélèvements sur les territoires non chassés et également les territoires sous-chassés – ce qui ne figure pas dans l'article.

L'équilibre est manifestement rompu entre la densité du gibier et les milieux qu'il fréquente. Madame la ministre, nous ne pourrons pas en rester là. Si je ne tire pas sur le gros gibier, je veux tirer une sonnette d'alarme. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)

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